Est-ce Gregorian Bivolaru l’ennemi n° 1 des services secrets roumains ? (1)

 
par Mihai Vasilescu
 

L’intoxication médiatique – pas seulement au cours des derniers jours, mais au cours des dernières  25 années – essaie de nous convaincre que Bivolaru est l’ennemi numéro 1 des Roumains et de la Roumanie. Assidûment harcelé par les autorités, éclaboussé par de la haine et des insultes sur tous les canaux des médias, dans la presse, à la radio et en particulier à la télévision, poursuivi de l’ombre 24 heures sur 24 par les services secrets roumains depuis l’âge de 17 ans, le professer de yoga a continué tout ce temps avec une persévérance surnaturelle à faire ce qu’il s’est proposé: à enseigner le yoga. Une grande partie de son travail est liée à la spiritualité. Il a enseigné des milliers de gens à pratiquer le yoga et a écrit des cours et des livres de yoga et d’autres sujets spirituels. Mais Gregorian Bivolaru a enseigné et écrit des livres non seulement sur des sujets spirituels. Une partie considérable de son activité journalistique a abordé frontalement des sujets chauds et tabou pour les médias: les crimes de la franc-maçonnerie, le fait que la franc-maçonnerie est une secte satanique, intrigues et conspirations politiques, l’empoisonnement des enfants roumains par des vaccins, traînés chimiques etc. Pourquoi? Parce qu’il croit que les gens ont le droit de connaître la vérité et, s’il ne disait pas ce qu’il sait sur ces aspects, il aurait été le complice de ceux qui font ces crimes.

Bien que la presse en Roumanie ait fait de Bivolaru son sujet n° 1 depuis 1990 et jusqu’à ce jour, elle n’a écrit presque rien de vrai ni à propos de son activité, ni à propos de sa vie et de sa personnalité. Sujet favori de la presse, Gregorian Bivolaru est encore inconnu pour la grande majorité des Roumains qui s’imaginent savoir tout de lui. Les médias ont tenté de nous convaincre à travers une intoxication médiatique forte qu’il est le plus grand ennemi des Roumains et la cause de tous les maux qui se produisent dans ce pays. Depuis plus de 25 ans, la presse a publié un grand volume de fausses informations, souvent contradictoires, à propos de Gregorian Bivolaru, ignorant presque complètement à solliciter son point de vue (ou modifiant grossièrement ses mots).

Les accusations fantasmagoriques contre Gregorian Bivolaru dans la presse sont si variées et abominables, que, probablement pas une, mais des dizaines d’esprits malades sont derrière chacune des campagnes médiatiques. Certaines accusations de ce genre ont été trouvées dans les dossiers pénaux qui ont été faits – l’incohérence des accusations, le manque de preuves et l’inconsistance des dossiers ont été mis en évidence devant les tribunaux, mais les médias n’ont rien dit à ce sujet. Bien que deux tribunaux, Sibiu et Cluj, aient montré qu’il n’y a rien de réel sur les allégations formulées dans les dossiers, la presse n’a dit mot sur les verdicts favorables de Gregorian Bivolaru et a continué à faire circuler désespérément des accusations de sans aucun fondement, comme le „trafic de mineurs”.

Si quelqu’un veut se faire une impression sur la valeur professionnelle des journalistes de Roumanie, le cas Bivolaru est éclairant. Par la taille qui lui a été donnée dans la presse, le cas Bivolaru n’a pas d’égal, et le manque de professionnalisme avec lequel il est traité dit tout au sujet des mensonges et du dénigrement institutionnalisés pratiqués dans les médias roumains, obéissants jusqu’à l’annihilation des valeurs.

Qui ou quelles sont les forces derrière cette énorme campagne médiatique? Qui l’a ordonné? Qui la finance et la contrôle? Qui déteste Gregorian Bivolaru dans une telle mesure pour investir autant de temps, d’argent et de ressources humaines contre un seul homme? En 2005, le montant dépensé par les autorités dans les enquêtes sur Gregorian Bivolaru et MISA était à ce moment-là de 2 millions d’euro. Avec ces frais a été fabriqué le dossier où Gregorian  Bivolaru a été accusé à tort de „rapport sexuel avec une mineure”.  Certes, cette invention des procureurs roumains est la plus chère fantaisie sexuelle dans l’histoire de la planète.
Probablement, à ce jour le montant dépensé par les autorités pour enquêter le mouvement de yoga et Gregorian Bivolaru a déjà atteint la chiffre de 5 millions. Seuls les sites de propagande contre l’école de yoga MISA sont financés avec 30 000 euros par mois. Qui est responsable du fait que ces énormes sommes d’argent sont dépensées, aux frais des Roumains, dans une vendetta démente contre un professeur de yoga qui a officiellement pris sa retraite de l’activité publique depuis 1996?

La réponse doit être recherchée il y a des décennies, à l’époque du régime communiste, lorsque la Securitate (police politique roumaine pendant le régime communiste) a déclaré Gregorian Bivolaru comme le plus dangereux dissident du régime communiste. A ce moment-là le yoga était déjà interdit en Roumanie. D’une part, le professeur de yoga a été considéré comme dangereux parce qu’il enseignait le yoga à beaucoup de gens (même en illégalité, il avait un grand nombre d’étudiants), et les idées promues par le yoga ont été considérées comme dangereuses pour l’idéologie communiste. Fait intéressant, les documents de la Securitate ne mentionnent pas explicitement la continence sexuelle comme opposée à l’idéologie communiste (à l’époque obsédée par la procréation, où toutes les méthodes contraceptives étaient interdites), mais certainement ceci était quelque chose de très inquiétant. La surveillance, la recherche, l’accusation de Gregorian Bivolaru par la Securitate peuvent être encadrées dans le paysage bizarre de l’époque communiste et, si c’était tout, peut être que la répression du mouvement de yoga en Roumanie se serait arrêtée avec la fin du régime communiste. Mais il s’y ajoute quelques intrigues politiques.

L’ambition démente de quelques dirigeants de la Securitate d’être promus les a fait spéculer les obsessions paranoïaques de Nicolae Ceausescu, le convainquant que Gregorian Bivolaru avait enchaîné un complot contre lui personnellement. Par l’incarcération de Gregorian Bivolaru, ils espéraient gagner les faveurs de Ceausescu. Cependant, Gregorian Bivolaru a été le seul qui a réussi à échapper de la garde de la Securitate – une gifle cinglante à ses tortionnaires, que, à quelques dizaines d’années après la fameuse évasion, ils tentent de la nier ou d’inventer des théories absurdes pour donner une autre explication. Pourtant, les faits existent: malgré l’obstination avec laquelle il était chassé par la Securitate, Gregorian Bivolaru a continué à enseigner le yoga pendant qu’il était en liberté. Quand il a été arrêté pour avoir comploté contre le régime communiste il a réussi à échapper, mais ensuite il a été capturé à nouveau et enfermé pour évasion, bien qu’il n’ait aucune condamnation initiale. Après l’épisode de l’évasion, la haine obsessive de la Securitate contre Gregorian Bivolaru n’a fait que d’augmenter d’un an à l’autre, ainsi que les ressources investies pour le poursuivre, dans la tentative de mettre en scène des délits de droit commun.

Il est évident qu’à présent aussi il y a certains personnages dans les replis du SRI (service roumain d’informations), qui détestent à mort Gregorian Bivolaru non seulement parce qu’il a échappé de la garde de la Securitate, mais aussi parce qu’il poursuit ses travaux sans relâche, malgré toutes les attaques à son adresse : menaces, attentats, coups, l’emprisonnement, diffamation dans les médias qui ressemble au lynchage public, chicanes par tous les voies possibles, fabrication des dossiers pour des infractions de droit commun, poursuite suivi et surveillance etc. Nous pouvons imaginer la haine de ces „professionnels” des Services de secrets qui, disposant de l’argent, de ressources humaines et matérielles, d’équipement de surveillance de nouvelle génération, des armes et qui contrôlent la presse – et se croient omnipotents – contre un homme qui résiste imperturbable depuis plus de 45 ans à toutes les attaques contre lui et qui parvient à construire une école de yoga précieuse qui attire des dizaines de milliers de personnes aux idéaux spirituels. L’échec de toutes les attaques contre Gregorian Bivolaru n’a probablement fait que d’augmenter l’obstination et la haine de ceux qui les ont orchestrés.
Cette haine obsessionnelle est doublée par la peur qu’il pourrait échapper à nouveau. Après cet épisode honteux pour la Securitate, à chaque fois qu’ils ont réussi, par diverses manœuvres flagrantes illégales, à emprisonner le professeur de yoga, ils l’ont gardé avec des centaines de gendarmes armés. La brutalité avec laquelle Gregorian Bivolaru était traité en détention a également son origine dans cette haine démente, car il n’a jamais fait le moindre geste violent.

Pendant le communisme, la Securitate avait une section qui surveillait les pratiquants de yoga et qui planifiait diverses stratégies d’action contre eux – y compris par mise en scène des délits de droit commun. De nos jours, tout un département de l’SRI est en charge de la surveillance des pratiquants de yoga, de la campagne de désinformation et de dénigrement de Gregorian Bivolaru et élabore diverses stratégies contre le professeur de yoga. Après 1989, Gregorian Bivolaru a été continuellement poursuivi, tout comme ont été supervisés des centaines de pratiquants de yoga. La raison invoquée était la sécurité nationale. Le résultat de ces énormes dépenses? Il n’y avait pas été obtenue même pas une seule preuve qui indique un fait pénal quelconque. Gregorian Bivolaru a été condamné à six ans de prison pour „rapport sexuel avec une mineure”, et la mineure en cause a nié, aussi pendant le procès pénal, toute relation avec le professeur de yoga. De toute évidence, il n’y avait aucune preuve pour soutenir cette accusation et pourtant tribunal corrompu de la Haute Cour a émis une condamnation pour 6 ans.

Alors, voici comment SRI, continuateur fervent de la Securitate, recherche depuis des années un citoyen dans l’idée qu’il met en danger la sécurité nationale (et dans l’espoir de trouver une infraction de droit commun), mais il ne trouve RIEN et on arrive à un procès pour „rapport sexuel avec une mineure”, infraction d’ailleurs inexistante. Si CECI signifie la sécurité nationale pour le SRI, nous espérons que la Roumanie ne se trouve jamais dans une situation de conflit potentiel, car il est clair que les services d’information sont grossièrement incompétents, incapables même de comprendre leur champ d’activité. Est-ce qu’il est vraiment nécessaire que SRI ait un département entier, avec des spécialistes formés par la CIA, pour mettre en scène des actes de droit commun à un professeur de yoga?

Pourtant, ce que les services secrets roumains ont pleinement, à part le manque de compétence, est le sens dramatique. Etait-il vraiment nécessaire d’utiliser 300 policiers et procureurs dans une action contre les pratiquants de yoga (en 2004)? Etait-il vraiment nécessaire que Gregorian Bivolaru soit surveillé par des centaines de policiers armés après avoir été arrêté de façon abusive, alors qu’il n’existait aucune accusation officielle portée contre lui en 2004? Etait-il vraiment nécessaire que les autorités roumaines demandent à l’Europol de chasser un homme faussement accusé de „rapport sexuel avec une mineure”? Était-ce vraiment le cas que plus d’une centaine de policiers français participent à une action de proportions contre un homme qui n’a fait dans toute sa vie même le moindre geste de violence et qui est accusé de façon fallacieuse et malhonnête de „rapport sexuel avec une mineure”? Etait-ce vraiment le cas que pour une accusation si ridicule, qui n’est pas incluse dans le domaine de préoccupation de l’Europol, Gregorian Bivolaru soit verrouillé dans une prison de sécurité maximale?

Le déploiement disproportionné, paranoïaque de forces contre Gregorian Bivolaru, montre à la fois la haine des services secrets roumains, que leur obsessionnelle qu’il pourrait échapper à nouveau.

Lisez ici la deuxième partie de cet article

yogaesoteric
8 mars 2016

 

 

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