Un abus de proportions de la Police roumaine est en train d’embarrasser la Roumanie devant toute l’Union Européenne

 

A la longue série d’abus commis par les autorités roumaines contre Gregorian Bivolaru s’est ajouté récemment un de plus. La Police roumaine a illégalement nommé le fondateur de MISA comme „l’ennemi public n°1”, ,,l’infracteur le plus dangereux en Roumanie”, tout en plaçant son nom sur le site Web de la Police européenne (Europol), parmi les fugitifs les plus recherchés (Most wanted) d’Europe! La nouvelle a été largement diffusée par les médias en Roumanie le 29 Janvier 2016, date de publication de la page web de l’Europol.

Comme nous le montrons ci-dessous, cette action de la Police roumaine a la particularité tragi-comique d’être un abus tellement évident qu’il peut être remarqué par absolument tout le monde assez curieux pour vérifier certaines informations facilement accessibles sur Internet.

Commençons par quelques données préliminaires. Selon le site de la Haute Cour de Cassation et de Justice, en Juin 2013 Bivolaru a été condamné à six ans de prison pour l’infraction de „relation sexuelle avec un mineur”. Le jugement a déclaré que l’accusé a été acquitté des accusations de „traite des mineurs” et „perversion sexuelle” couverte par l’acte d’accusation.

Il est important de noter que le parcours du procès était extrêmement inhabituel. Pendant toute sa durée (presque 10 ans), l’ancienne mineure Madalina Dumitru, qui, au moment des faits allégués avait plus de 16 ans, a déposé de nombreuses plaintes contre les autorités. Elle a attiré l’attention avec véhémence qu’elle est considérée par les procureurs contre sa volonté et d’une manière abusive et illégale, comme „partie lésée” par rapport à Gregorian Bivolaru. Elle a souligné que les faits dont il est accusé tout simplement n’existent pas. Par ailleurs, les deux premiers tribunaux qui ont jugé l’affaire (de Sibiu et d’Alba Iulia) ont acquitté de toute accusation Gregorian Bivolaru, mais les décisions antérieures ont été annulées indûment par la HCCJ qui a donné solution de condamnation. Il est intéressant de noter que les „preuves” décisives apportées par les procureurs ont ensuite été considérées par un autre tribunal (le Tribunal Bucarest, en Juin 2015) comme ayant un caractère illicite, ce qui serait susceptible d’annuler la solution de condamnation.

Un entretien avec Madalina Dumitru, pendant laquelle elle raconte comment est devenue victime de procureurs, peut être visionné ici. En d’autres termes, dans le procès de Gregorian Bivolaru de HCCJ est atteinte la situation paradoxale où celui-ci a été condamné sans victime réelle, même contre sa volonté!

En 2006, compte tenu des persécutions scandaleuses auxquelles Gregorian Bivolaru a été farouchement soumis par les autorités et les médias en Roumanie, l’Etat suédois a accordé asile politique au professeur de yoga. Il est intéressant de noter que M. Bivolaru a été jugé pour exactement les mêmes faits dans deux pays différents de l’Union européenne, mais les résultats des procès ont été diamétralement opposés! Considérant les nombreux abus et illégalités que nous pouvons trouver partout dans les démarches des autorités roumaines dans ce cas, il est facile de comprendre qui a été correct.

Il est tout à fait surprenant de constater que, après la condamnation pour „acte sexuel avec un mineur”, Gregorian Bivolaru a été désigné par les autorités roumaines comme „l’infracteur le plus recherché”. Même si sur le site de la Police roumaine dans la catégorie de Most Wanted sont répertoriés des condamnés à des peines sévères, les autorités ont annoncé que le plus dangereux de tous les fugitifs est … Gregorian Bivolaru! Est-ce que la Police et d’autres autorités ont l’impression que dans notre pays il ne s’est produit rien de plus grave qu’une relation avec une mineure?!

Nous offrons pour comparaison quelques exemples d’infracteurs recherchés par la Police roumaine, beaucoup d’entre eux sont poursuivis aussi par l’Interpol et avec mandant d’arrestation européenne. Voici quelques cas pris de la page Most Wanted de la Police roumaine: Mîzga Valerică a été condamné à 21,6 ans de prison pour meurtre aggravé; Chita Ioan a été condamné à 18 ans de prison pour assassinat; Cioancă Sebastian Decebal condamné à 15 ans de prison toujours pour assassinat; Marian Ioan Cretu, 10 ans de prison pour assassinat. Rodideal Vasile a été condamné à 18 ans d’emprisonnement pour des infractions à la législation des armes et des munitions. Bulzan Marius Dan a été condamné à 12 ans d’emprisonnement pour trafic de drogue forte. Pourtant, voilà que la Police roumaine a considéré au mépris du bon sens que l’infraction de „rapport sexuel avec un mineur”, condamnée à six ans de prison serait bien pire que tous les exemples précédents !!!

Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, l’„épopée” de ces injustices étonnantes a continué avec l’abus du 29 Janvier 2016. Les autorités de Roumanie ont désigné Gregorian Bivolaru comme l’un des premiers deux criminels les plus dangereux du pays, pour l’exposer ultérieurement sur la liste des terroristes et des criminels les plus redoutés en Europe. Même le fait que cet autre roumain désigné soit condamné à vie pour assassinats multiples nous fait demander quels critères ont été choisis pour qu’ils figurent ensemble sur la liste d’Europol.
 
Au-delà de tout cela, la mauvaise volonté des autorités roumaines peut maintenant être plus facilement ressentie par le fait que les accusations publiées sur le site d’Europol concernant Gregorian Bivolaru ont été truquées !! Un simple clic en-dessous de l’image de Gregorian Bivolaru sur le site d’Europol nous conduit vers le site de la Police roumaine, où l’on trouve que la charge pour laquelle il a été condamné en Roumanie est différente de celle pour laquelle il devrait être, prétendument, poursuivi par Europol!

Ainsi, d’une part, le site de la Police roumaine montre que Gregorian Bivolaru a été condamné à six ans de prison pour l’infraction de „rapport sexuel avec un mineur”. D’un autre côté, on voit quelle est la charge associée à M. Bivolaru sur le site d’Europol, bien qu’il soit précisé que la référence est le site web de la Police roumaine: „exploitation sexuelle des enfants et pédopornographie” !!!

La différence est trop grande pour avoir à faire à une confusion! Dans le premier cas (sur le site de la Police roumaine) il s’agit d’une seule „partie lésée” âgée de plus de 16 ans, et dans le second cas (sur le site d’Europol) il s’agit de plusieurs enfants de moins de 12 ans et de traite de personnes. On peut parler d’une simple erreur?! Étant donné que cela est un acte officiel, passé par plusieurs contrôles et procédures, il est évident que nous avons affaire à une falsification intentionnelle de données. Ceci est un acte grave de discrimination institutionnalisée, un acte scandaleux de défit de la loi et des droits fondamentaux de l’homme!

Pour dissiper tout malentendu, on peut démontrer clairement que cette violation intentionnelle de la loi a été commise par la Police roumaine et NON par les autorités de l’UE. La preuve est sur le site de l’Europol, où en bas de la page il est précisé que la responsabilité des informations publiées appartient exclusivement aux membres ENFAST dans chaque pays: „Le contenu du site est géré et publié par les équipes ENFAST nationales de chaque État membre de l’UE”. Plus précisément, la responsabilité des données illégalement associées à Gregorian Bivolaru appartient à l’Inspection générale de la Police roumaine (IGRP) – Division des enquêtes criminelles – Service Poursuites!

On constate que sans ce changement abusif des allégations, Gregorian Bivolaru ne pouvait pas être encadré dans les critères qui déclenchent l’action de l’Europol. Il a été condamné pour l’infraction de „rapport sexuel avec un mineur“, ce qui ne fait pas partie des infractions se retrouvant dans le domaine de compétence d’Europol, tel qu’établi par la décision 2009/371 / JAI visant l’institution de l’Office européen de Police (Europol).
Cette décision prévoit: „Les pouvoirs d’Europol couvrent le crime organisé, le terrorisme et d’autres formes graves de criminalité, telles qu’énumérées à l’Annexe, affectant deux ou plusieurs États membres, de manière à exiger une approche commune par les États membres à la suite à l’échelle, l’importance et les conséquences des infractions”. Consultant l’Annexe, nous remarquons que le crime de „rapport sexuel avec un mineur” n’y est même pas inclus !!!

Par conséquent, les autorités roumaines n’avaient aucun droit légal d’introduire Gregorian Bivolaru sur cette liste „Les fugitifs les plus recherchés d’Europe”, du fait que deux dispositions importantes soient violées de façon flagrante: 1. l’infraction pour laquelle il a été condamné n’est pas de la compétence de l’Europol; et 2. L’infraction ne comporte pas deux États membres de l’Union européenne.

Nous observons encore une fois, par comparaison, quelle est la nature des infractions commises par les autres personnes inclues par chaque pays membre de l’UE sur la liste „Les fugitifs les plus recherchés d’Europe”, des gens qui se cachent vraiment des autorités de l’UE. Il s’agit des infractions extrêmement graves, la plupart accompagnées de la avec violence: assassinats, blessures corporelles graves, trafic de drogue, terrorisme, vol, viol, enlèvement de personnes, prise d’otages, adhésion à un groupe criminel organisé, etc. Parmi ceux qui sont sur cette liste on compte les chefs d’organisations mafieuses, ceux soupçonnés d’avoir organisé les attentats terroristes à Paris en Novembre 2015 etc.

Non accidentellement la modification des allégations contre Gregorian Bivolaru renvoie de façon illicite à l’infraction plus grave de „traite des personnes”. En réalité, comme nous l’avons dit plus tôt, pour cette infraction, non pas un, mais deux tribunaux de Roumanie, ONT ACQUITE M. Bivolaru! Il a été acquitté par la HCCJ en 2013 et par le Tribunal de Cluj en 2015.

Le fait que les autorités roumaines avaient visé à encadrer illégalement du point de vue juridique Gregorian Bivolaru juste dans la traite des personnes est démontré aussi par le texte sur le site d’Europol en bas de la photographie, texte qui suggère une soi-disant déclaration de fait: „Entre 2002 -2004, en utilisant sa qualité déclarée de professeur de yoga et mentor spirituel, par abus d’autorité et maintien dans un état de servitude, il a recruté pour l’exploitation sexuelle, une mineure étudiante en yoga avec laquelle il a entretenu à plusieurs reprises des actes sexuels et de perversion sexuelle, et à qui il a offert et donné diverses quantités d’argent et d’autres avantages”.
En réalité, cette description a été extraite de l’acte d’accusation du procès de la HCCJ et a été indûment placée sur ce site. Cette description N’A PAS été confirmée par le tribunal, estimant que le fait ne réunit pas les éléments constitutifs de l’infraction de traite des personnes / mineurs. Compte tenu de ces aspects, l’attitude des autorités d’ignorer la réalité et de présenter des données complètement fausses au sujet de Gregorian Bivolaru est inexplicable.

Ainsi, il devient évident que l’intention était d’utiliser une expression exagérée, inadéquate et incorrecte du point de vue juridique, en ce qui concerne cette classification, elle visant à susciter une réaction exacerbée d’adversité parmi ceux qui accèdent au site d’Europol, ainsi que l’obtention d’un support médiatique spectaculaire pour cette action injuste des autorités roumaines. En outre, cet effet médiatique est déjà arrivé, l’information intentionnellement fausse publiée sur le site d’Europol étant reprise et amplifiée à la fois par les médias de masse en Roumanie, ainsi que celles internationales, de façon exagérée, certaines publications affirmant même que Gregorian Bivolaru avait commis le crime de viol!

Une autre question incommode pour les autorités roumaines est la suivante: Comment peut Gregorian Bivolaru être mis sur la liste des fugitifs (qui se cachent) alors que la Police roumaine est bien consciente qu’il est un REFUGIE POLITIQUE dans un autre Etat (ironiquement, appartenant également à l’UE)? Les autorités de chez nous connaissent son adresse et ont communiqué avec lui à plusieurs reprises au cours des 10 dernières années, depuis qu’il est protégé par la Suède. M. Bivolaru bénéficie donc de la protection de l’État suédois, sur le territoire duquel il a un domicile et déroule son activité professionnelle. Les autorités suédoises ont également publié des documents d’identité en vertu de la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951, ce qui fait en sorte que l’affichage de son nom sur un site qui a pour but de capturer des fugitifs viole de façon flagrante les droits prévus dans la Convention. En outre, Bivolaru a répondu à toutes les demandes des tribunaux en Roumanie, étant assisté en permanence par des avocats choisis. Tout cela prouve clairement qu’il n’est pas un fugitif, il ne cache pas, mais au contraire, il comprend exercer ses droits fondamentaux, conformément aux réglementations nationales et internationales en ce qui concerne son statut.

Bien sûr, la Police roumaine était informée de ces choses, raison pour laquelle la nomination de M. Bivolaru sur la liste d’Europol révèle une malveillance flagrante et est en fait une continuation des actions répressives des autorités roumaines contre lui.

Compte tenu de cette suite d’abus presque sans fin contre Gregorian Bivolaru, à laquelle ont coopéré illégalement, au cours des années, plusieurs institutions en Roumanie, nous pouvons affirmer que ce cas indique un grand dysfonctionnement de l’Etat roumain. De plus, nous pouvons en déduire que ce dysfonctionnement est maintenu par la volonté d’une structure derrière ces institutions qui a largement le pouvoir de les contrôler.

Il ne faut pas oublier que non pas plus loin de l’année dernière le Tribunal de Cluj a souligné que tout ce cirque fait depuis des années à l’adresse des personnes qui veulent pratiquer le yoga est partie d’une campagne médiatique dirigée. Ils ont été apportées de nombreuses accusations liées à la traite des êtres humains, ont été distribués PLUS DE SEPT MILLE articles et reportages TV avec des „révélations choquantes” sur MISA. En 2004, tous les journaux et les stations de télévision ont dit qu’il s’agissait de „la plus grande action de la Police roumaine contre le trafic de drogue et la traite des personnes”.

Et pourtant, presque 11 ans après, il est devenu clair que cela était un bluff forgé par le binôme police / médias, afin de détruire MISA! Ce fut la conclusion officielle d’un tribunal en Roumanie, le Tribunal de Cluj, qui a exprimé que l’action avait un caractère répressif, les autorités et la presse asservie visant à créer la fausse impression que MISA serait un „réseau de traite des personnes”.

Ce nouvel abus de la nomination de Gregorian Bivolaru sur la liste d’Europol est une énorme erreur que les autorités roumaines ont commise et qui est susceptible de se retourner contre ceux qui ont organisé cette manœuvre vilaine. Bien que les autorités roumaines soient trois fois refusées par la Suède au sujet de l’extradition de Gregorian Bivolaru, par cette manœuvre qui a impliqué l’Europol, elles se sont concentrées une fois de plus de porter atteinte à son statut de réfugié politique.

Mais les faits sont maintenant très visibles, ce qui va faire en sorte que les autorités suédoises se rendent compte encore une fois, si elles avaient le moindre doute, que les persécutions en Roumanie contre Gregorian Bivolaru continuent. Cette fois, la vérité ressortira beaucoup plus rapide et elle sera connue à un niveau plus large, ce qui pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour l’image de la Roumanie dans toute l’Europe et au-delà.

Si le verdict du Tribunal de Cluj a été presque entièrement couvert par les journalistes roumains, ce genre d’action de dissimulation de la vérité ne sera pas possible au niveau européen dans le cas du nouvel abus qui vient de se produire. Des dizaines de députés de tous les groupes parlementaires de l’UE sont déjà avertis de la situation de Gregorian Bivolaru. L’affaire a été discutée à plusieurs reprises au Parlement Européen et aux Réunions annuelles de mise en œuvre – la Dimension humaine (HDIM – Réunion Mise en œuvre de la dimension humaine) de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). En outre, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, tels que Amnesty Interntional, APADOR-CH, Human Rights Without Frontiers ou Soteria International ont interpellé à plusieurs reprises les autorités roumaines sur la situation du professeur roumain du yoga et ont déjà développé des rapports sur les violations flagrantes auxquelles il a été soumis.

De même, de nombreux journalistes, des chercheurs et des experts de l’UE ont montré des graves violations des lois commises par les autorités roumaines depuis le régime communiste dans le cas de Gregorian Bivolaru. Beaucoup de ces analystes ont conclu à juste titre que toutes ces persécutions ont été initiées par la Police politique (Securitate) avant la Révolution de 1989 et ont été reprises et poursuivies par les structures politiques des services d’information.

Certes, les réactions à venir de la part de fonctionnaires de l’UE, ne tarderont pas d’apparaître en raison du fait que les leviers législatifs de l’Union leviers sont beaucoup plus stricts et moins sujet au fléau de la corruption qu’en Roumanie.

 

yogaesoteric
21 mars 2016

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