La compassion est l’amour plein de miséricorde de DIEU

Par le professeur de yoga Gregorian Bivolaru
 

Si on regarde dans un dictionnaire explicatif on apprend que la compassion et la pitié sont synonymes. Ces mots signifieraient la même chose – miséricorde.
Un dictionnaire encyclopédique des vérités spirituelles ne mettrait pas le signe d’égalité entre les deux sentiments, car ils méritent d’être décrits de façon nuancée. A quelle maison d’édition le chercher ? Un tel dictionnaire n’a pas encore été écrit. Mais la conférence du professeur de yoga Gregorian Bivolaru explore ce vaste sujet et apporte des éclaircissements précieux.


De la solitude à la communion

La pitié est un vécu individuel. Dans la compassion, la pitié est aussi présente, mais ce qui prédomine, c’est l’état de communion avec DIEU. Ce n’est que sur le fond de cet état que l’ignorance ou la méchanceté de certains êtres humains éveille en nous l’empathie supérieure grâce à l’amour de notre cœur et à la contemplation des souffrances autour de nous.

La pitié est un vécu individuel dans lequel on peut s’impliquer de façon égoïste. Et lorsque quelqu’un nous raconte ses problèmes, nous risquons d’assimiler dans notre aura, consciemment ou pas, une partie de ces tensions et de ces souffrances physiques et leur correspondance énergétique.

Ceux qui connaissent de telles tensions, des séries de souffrances intérieures et spécialement des tensions psychiques ressentent un état de soulagement lorsqu’ils les communiquent aux autres, parce qu’à ce moment-là a lieu une sorte de transfert. Si dans ces moments l’interlocuteur ressent de la pitié, il prendra et assimilera dans son aura ces composants psychiques qui ne lui appartiennent pas. Evidemment, il devra les brûler et les détruire par la suite.

Pas de la simple commisération, mais du bienfait pour le cœur de l’autre

L’état de compassion n’amène pas de charge sur l’être. Parce que le processus de brûler les énergies négatives est du à l’intégration divine de celui qui écoute et qui ne sera pas du tout affecté. Grâce à cette résonance, à cette intégration totale, il est donc capable de sentir une compassion immense et d’être une grande aide à l’être en cause.

En outre, la compassion est un état qui nous aide à évoluer et à nous purifier grâce aux énergies divines de l’amour et de la pitié de DIEU qui transitent notre être et qui élèvent nos vibrations intérieures.

La pitié de DIEU se manifeste à travers une puissance cosmique, chargée de la divine compassion. Car en dernière instance, pour clarifier cette différence, il faut dire que la pitié est une manifestation individuelle de l’être humain, alors que la compassion est la manifestation de l’amour et de la pitié de DIEU. C’est pourquoi dans la compassion on a déjà présent l’état d’amour divin, ce qui représente une aide réelle pour celui qui ressent son déversement.

La pitié prend le poison psychique et les énergies négatives

La pitié peut être souvent aberrante, parce que, en la manifestant, l’être humain n’est pas divinement intégré. Par exemple, disons que votre mère a de gros problèmes de santé. Vous lui parlez de la nécessité de recourir à un traitement naturel adéquat, qui pourrait la sauver, mais elle rejet avec mépris votre alternative.

Dans une telle situation vous allez continuer à ressentir de la pitié, mais en réalité la pitié ne servira à rien si votre mère réagit ainsi. Il s’agit d’un KARMA de souffrance qu’elle manifeste et votre pitié ne peut pas l’aider à se guérir. Dans un tel cas, vous réussirez au plus de prendre une partie des énergies disharmonieuses de votre mère, mais cela ne produira en elle aucune transformation et n’apaisera en rien ses souffrances. La pitié ne fera que prendre une partie du poison psychique qui produit de la souffrance à votre mère. Mais, du fait que votre mère ne fait pas les efforts nécessaires à sa guérison et qu’elle continue à avoir une attitude têtue, les choses se passent exactement comme dans le proverbe « Deux chargent, deux déchargent ! » – dans l’ensemble, il n’y a rien de créateur dans cette situation.

La pitié présente en général cet état de réceptivité, de mise à l’unisson presque insensée et aveugle, alors que la compassion implique l’aspect d’émissivité et même une attitude mobilisatrice.

Par exemple, nous pouvons avoir une attitude créatrice qui détermine notre mère à faire quelque chose en lui disant: „Si tu te complais dans cet état et si tu ne veux rien faire, je ne peux pas t’aider.” Une telle attitude prend source dans la compassion. La façon ferme et sage de poser le problème peut l’aider à s’arracher de l’inertie.
 
La situation opposée, où  nous ressentons seulement de la pitié pour elle et où nous la laissons se complaire dans les mêmes erreurs nous affecte nous aussi. C’est une attitude aberrante.

La vie est une aide profondément transformatrice pour l’être humain qui aide. Nous pouvons offrir une telle aide aux autres, avec bienveillance et altruisme, amour et compassion, et ainsi nous découvrirons que nous pouvons à chaque fois rencontrer DIEU dans l’action divinement intégrée et dans notre proche.

La compassion nous protège contre les énergies néfastes

C’est pourquoi il est important, si vous voulez agir de façon sage, d’avoir une attitude pleine de compassion, en cherchant à intégrer l’amour divin dans vos activités. Ainsi vous ne serez pas affectés, vous ne serez pas tendus et vous n’allez pas vibrer à l’unisson avec des souffrances qui peuvent vous marquer profondément.

Il y a des situations où la pitié perturbe gravement l’être humain, bien qu’il n’ait pas les problèmes similaires de ceux envers lesquels il nourrit un tel sentiment. Si vous êtes par exemple assis à côté d’un paranoïaque et vous ressentez de la pitié pour lui, vous avez toutes les chances d’être confrontés à une affection psychique semblable. Il se peut même qu’il ait lieu des phénomènes de résonance si puissants qu’avec le temps, s’il existe en vous des conditions propices, vous deveniez paranoïaque aussi.

Par contre, une attitude de compassion vous protège en totalité contre ces influences qu’autrement vous allez englober dans votre être. Un exemple significatif est le fait que beaucoup de médecins psychiatres qui soignent les malades psychiques commencent à présenter avec le temps exactement les troubles de ceux-ci.

Mais celui qui vit le sentiment de la compassion n’est pas confronté à un tel genre de contamination subtile de celui qu’il aide, parce que l’amour de DIEU lui offre  la protection divine.

Lorsqu’on place tout dans Ses mains

L’intégration dans le divin signifie un état où on partage à DIEU nos pensées et nos intentions. C’est comme si on Lui demandait conseil avant de commencer l’action, Lui sollicitant de nous éclairer, de nous guider, de nous orienter dans l’action que nous allons faire. Ceci est comparable à la formule « Que Dieu nous aide », la formule classique dans le folklore.

Du point de vue yogi, vous pouvez vivre la formule simple « Que Dieu nous aide » par l’intégration de votre action dans le contexte de l’harmonie divine. Et ceci peut être éveillé en mentalisant l’action et en la présentant au Divin.

L’état de frémissement ou de communion ineffable qui se manifeste souvent par l’activation et l’énergisation de l’un des centres de force, ce qui vous soutiendra dans l’action qui va être réalisée, exprime exactement l’état de réponse du Divin et montre que l’intégration a eu lieu. Selon notre pouvoir de focalisation mentale et l’intensité de notre attention, de la concentration et même de la méditation d’intégration divine, nous pouvons évoquer encore et encore le début de l’action, pour le faire perdurer.

Et si cela ne vous est pas encore possible, cela vaut la peine d’améliorer votre concentration. Une bonne concentration mentale vous permet de rester dans cet éternel début.

L’alchimie intérieure à la portée de tous

Comment transformer le sentiment de pitié en compassion ? Par l’élévation de la vibration intérieure jusqu’au niveau d’une attitude divine et intégrée. Si vous désirez par exemple la transformer en compassion, il suffit de consacrer à DIEU la pitié que vous ressentez pour votre mère. Et alors, vous allez remarquer ce miracle de la sublimation, de l’intégration de votre pitié en compassion.
Ceci est la voie la plus simple dont vous disposez pour ressentir intérieurement la transformation de la pitié en compassion. Si vous ressentez de la pitié pour quelqu’un en souffrance, quelqu’un qui souffre d’un cancer, et que vous voulez l’aider – surtout si vous vous sentez affectés, vous aurez tendance de vibrer à l’unisson à cause de la pitié et vous allez vivre par une sorte d’empathie moins créatrice exactement l’état de détresse et de peine du malade.

Deviens une source de lumière divine

Si vous consacrez les fruits de cet état de pitié à DIEU, il se produira le déclic magique qui transformera votre pitié en compassion.
Et cela entraînera un enrichissement de votre état intérieur, une efficacité en étant utile à l’autre, en le rassurant et le soulageant ;  cette énergie divine complexe qui ne vient pas de vous mais de DIEU même vous aidera à progresser.
Parce que dans toute aide, dans tout enseignement que nous offrons avec détachement aux autres, se trouve en même temps la possibilité de notre transformation et d’une aide pour à nous-mêmes. C’est pourquoi on dit qu’au moment où l’on enseigne aux autres, celui qui enseigne apprend aussi beaucoup. Ce miracle se produit aussi grâce à l’état de résonance.

Si vous connaissez un certain aspect initiatique et ésotérique, et si vous l’expliquez, mais que vous n’avez pas atteint l’achèvement – par exemple, si vous êtes natif Lion et vous parlez de l’amour, lorsque vous communiquez avec un natif Sagittaire, les résonances que vous allez éveiller en lui détermineront un transfert subtil dans votre univers intérieur et cela fera en sorte que vous ressentiez l’amour tout comme un natif Sagittaire le fait.

Vous allez donc être soutenu intérieurement, du point de vue psychique et mental par cette communication. Et si tout se passe dans un groupe très grand, alors l’état de transfert qui se produit par résonance sera proportionnel au nombre des participants. Ainsi, plus vous devenez capables d’aider un plus grand nombre  d’êtres humains, plus vous serez aidé par le soutien offert aux autres.

Ceci est un mystère qu’il vaut la peine de comprendre. Cependant le plus important est de le vivre, en cherchant alors à être un facteur de lumière divine, à élever aussi les autres vers cette compréhension authentique, vers la Vérité.

Considérons un cas classique. Disons que par exemple, une personne vous dit dans la rue : „Je suis tombé amoureux de toi et j’aimerais t’accompagner ce soir. Si tu n’acceptes pas, tu vas provoquer en moi une grande souffrance.” Que faites-vous ? Allez-vous vous dire : „Bon, je dois accepter – et penser de façon stupide – sinon je vais produire du KARMA parce que je provoque de la souffrance à cette personne” ?
Cela signifierait que vous vous prostituez si quelqu’un sait vous manipuler émotionnellement et pose le problème de cette manière. Mais la vérité est que vous ne devez en aucun cas vous laisser affecter par ce que l’autre considère de façon erronée comme étant de la souffrance provoquée par vous.

Ceci est son problème. Si ce n’était pas le cas, nous devrions considérer que ceux qui étaient hostiles à Jésus souffraient parce qu’Il présentait la réalité, qu’Il aurait du être très affecté car Il fâchait les pharisiens et d’autres, parce qu’ils n’agréaient pas ce qu’Il leur disait. Cependant, Jésus ne s’est laissé influencé ni par leur souffrance, ni par leur acharnement et a continué la mission reçue de DIEU.

C’est la même chose dans votre cas – vous pouvez être confronté au chantage inconscient de vos proches parce que vous pratiquez du yoga. Il est vrai que nous avons aussi rencontré des personnes au mental faible, qui ont abandonné la recherche spirituelle en motivant cela ainsi  : „Ma mère souffre et elle m’a dit qu’elle allait subir un infarctus et qu’elle allait mourir si je continue. Donc, pour que ma mère ne meurt pas à cause de moi, il vaut mieux que je renonce au yoga.” Il est évident que c’est une attitude sotte.

Nombreux sont ceux qui ont l’impression que la souffrance de l’autre provient d’eux. En réalité, la souffrance appartient à celui qui la ressent. Elle est liée au KARMA, ou elle peut avoir sa source dans une sorte de masochisme que certains présentent et manifestent avec frénésie. Il ne faut pas considérer que  vous générez la souffrance de ceux qui soutiennent qu’ils souffrent à cause de vous.

Quelqu’un souffre à cause d’une raison qu’il a inventée ? Son problème. Lorsque quelqu’un prétend souffrir parce que vous pratiquez des ASANAS, c’est son problème ; vous savez que ce que vous faites est bon. Si quelqu’un est dérangé jusqu’à en souffrir parce que vous priez DIEU, c’est son problème. Laissez-le peiner jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il serait bien qu’il prie aussi. Tout ce que nous pouvons faire est de manifester de la compassion de toute notre âme et nous occuper de ce que nous avons à faire.

La vie est Compassion Profonde pour peu de gens élus. Une grande âme pleine de compassion se trouve et reste au-dessus des injures, de la moquerie, des injustices et de la douleur que les méchants veulent provoquer en elle ; elle sera à chaque fois d’autant plus invulnérable qu’elle manifestera un état plus intense et plus profond de compassion.

 

yogaesoteric
2015

 

Also available in: Română English

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