Les génies lisent les pensées de Dieu

par Zoltan Marosy
 

Le 23 novembre 1654, le philosophe, mathématicien et physicien qui a inventé la première machine à calculer a expérimenté un état extatique. „Père juste, le monde ne T’a point connu, mais je T’ai connu ! Joie, joie, joie et pleurs de joie”, note Blaise Pascal dans son journal.
 
Certains savants n’ont plus de doutes. Et la science est l’œuvre de Dieu, et les découvertes qu’ils font sont une sorte de première intuition du miracle.
Connaissez la vérité et la vérité vous rendra libres. Il s’agit d’une exhortation prononcée il y a deux millénaires, mais elle est livrée avec un sens renouvelé de nos jours. Beaucoup de religions considèrent que le chemin vers la divinité se fait avec ce dont l’homme dispose, avec les moyens qui lui sont accessibles.
 
La nature environnante est toujours un sujet de méditation. Mais comment nous la comprenons et la définissons dépend en grande partie du karma collectif, qui lui-même dépend du YUGA, l’âge spirituel, dans lequel notre planète se trouve. Les anciens textes indiens parlent de différentes étapes de l’humanité: l’âge d’or, Satya, l’âge d’argent, Treta, l’âge de bronze, Dvapara, et l’âge de fer, Kali. A toutes les époques de l’humanité correspondent certaines énergies – certaines fréquences vibratoires – qui déterminent la qualité de la vie et de la conscience sur Terre. La science a évolué et semble prête à ouvrir un chemin vers la connaissance de la Vérité sacrée, proclamée jusqu’à récemment seulement par les mystiques. Bien que les détails biographiques ne soient pas connus, de célèbres scientifiques ont fait des découvertes exceptionnelles au cours de certains états extatiques. Qu’ils le veulent ou non (pour les plus têtus), ils ont été amenés dans ces moments spéciaux à reconnaître l’existence de Dieu.

C’est le cas de Pascal. Pour les chercheurs spirituels, sa conversion spectaculaire a la valeur d’un message. C’est comme si une réalité élevée s’était manifestée dans et à travers ce scientifique sceptique pour nous confirmer que la vraie nature de la connaissance est révélée durant l’état de profonde union avec la Conscience Suprême.
En général, les biographes de Newton, le père de la mécanique classique, ont négligé le côté spirituel de sa vie. Le grand physicien a injustement la réputation d’un athée, mais dans la préface de son ouvrage il est écrit : « Avec l’aide de Dieu », et parmi les manuscrits découverts après sa mort, il y a beaucoup d’études sur l’alchimie et la Bible.
Voilà par conséquent que pour de tels savants, la vérité est au-delà de la vision qui trébuche à la frontière de la matière.

Une éthique de la connaissance est necessaire
 
Beaucoup d’êtres avec une connaissance modeste ont eu des révélations sur la nature divine. En même temps, des gens qui ne sont pas nécessairement formés dans un certain domaine ont fait de grandes découvertes scientifiques. Einstein, par exemple, n’était qu’un « simple » ingénieur, souvent considéré comme stupide ou fou.

Les clairvoyants et les initiés ont une explication surprenante : ces personnes n’ont pas le mental lourd de la connaissance stérile, de sorte que leurs esprits peuvent être pénétrés par la Conscience divine qui plante en eux les graines de la vérité spirituelle. Les expériences mystiques déclenchent des états spéciaux de  conscience et différentes façons de les exprimer. Selon les enseignements du yoga,  l’état d’éveil spirituel comme l’état de découverte géniale sont des attributs de la Conscience divine. Ce ne sont pas les informations que l’intelligence interprète qui vous apportent de la joie et des expériences extatiques, mais l’émerveillement, l’amour ou l’ouverture sincère envers l’inconnu et le miraculeux éternel, Dieu.

Une fois démontrée la théorie sur la nature de la lumière, des journalistes ont demandé à Einstein comment il avait réussi à surmonter la barrière imposée par un autre scientifique célèbre qui, en utilisant à peu près les mêmes idées et le même type de support mathématique, avait démontré exactement l’opposé de sa brillante découverte. La réponse d’Einstein est choquante : « Je ne connais pas cette démonstration. Si je l’avais connu, peut-être n’aurais-je pas pu réussir à démontrer ma propre idée. » Le savant qui a produit des mutations dans la pensée scientifique du XXe siècle s’est basé sur sa propre intuition, sans entrer dans les fourrés de la connaissance formelle. Peut-être n’est-ce  pas par hasard qu’Einstein a dit aussi : « Je m’intéresse aux pensées de Dieu. Le reste, ce sont des détails. »
 
Cela vaut-il la peine de parler dans ces cas d’une science athée par sa nature ? Ce serait pour le moins risqué. Il est vrai que la science peut éveiller un sentiment de sécurité et de fierté due à l’accumulation des connaissances. Au fil du temps, cette attitude a fait bien sûr de nombreuses victimes. Mais combien de victimes ont été faites par les conflits religieux ? Peut-on juger la science seulement d’après ses tendances inférieures ?
 
De nombreux savants contemporains, les chercheurs des domaines de frontière et des domaines ésotériques sont en ligne aujourd’hui. La science doit être utilisée comme un chemin vers Dieu, et non pas être poursuivie comme une fin en soi. La science sans l’amour de Dieu et le respect envers la nature éternelle de l’Univers donne naissance au mal et conduit à la décadence spirituelle. De même – les religions qui ne sont pas étayées par la connaissance en viennent à semer  l’ignorance et l’intolérance. La civilisation contemporaine est déjà entrée sur le chemin d’une transformation spirituelle radicale, et les scientifiques sont responsables de la manière dont ils utilisent la connaissance.

Dans les années 1990-1995 il y a eu beaucoup de débats sur l’éthique de la science. De nombreux domaines comme l’engineering génétique, les armes de destruction massive, les dispositifs d’induction des états psychologiques ont posés des questions qui n’ont pas encore été examinées. Du moins pas aussi sérieusement qu’il serait nécessaire dans le contexte international actuel. Les découvertes significatives de la première moitié du siècle dernier ont conduit à un tournant : l’approche de la science comme un moyen de comprendre la vérité spirituelle.

Les savants admettent que tout est Conscience

 
La Gnose de Princeton est la réplique d’une équipe de chercheurs face à l’antique Gnose du premier siècle après J.-C., une solution pour sauver l’humanité grâce à la connaissance. Une réunion de scientifiques influents en 1969 a eut pour but d’explorer et de comprendre ce qu’ils ont appelé l’Esprit Cosmique. L’idée de base du débat affirme que le monde est créé par l’Esprit – l’Esprit ETERNEL Immortel Divin. Dans cette Conscience universelle se trouve l’information de base de l’ensemble du macrocosme intelligent et réfléchi. Cette Conscience toute englobante crée la matrice complète de toute chose dans l’Univers. Selon le document de Princeton, chaque atome, molécule ou manifestation a sa propre conscience et intelligence à l’aide desquelles elle s’adapte et « résout tous ses propres problèmes ».
 
Pour la première fois dans l’histoire moderne de la science se pose la question de la spiritualité. Quelle est la conclusion de la réunion de Princeton ? L’existence de Dieu ne peut pas être niée et, finalement, il faut donner une place importante à la conscience dans l’étude de l’Univers. Dans la physique quantique, des théories ont commencé à émerger où la conscience fait partie intégrante de la manifestation de la matière et de l’énergie. La conscience n’est plus considérée comme un résultat du développement de la matière et les expériences en cours montrent qu’elle existe aussi dans et hors de la matière.

Les électrons ont du libre arbitre

 
Le paradoxe de cette pensée est fascinant. Le physicien Raymond Ruyer émet l’hypothèse que le chercheur est la création de l’atome qui a voulu se révéler à lui-même. La déclaration est à la fois vraie et fausse. On peut la considérer comme fausse parce que l’atome connaît sa propre structure mieux que réussirait le physicien à la connaître. Mais on peut la considérer comme réelle parce que l’homme lui-même, afin de découvrir sa forme extérieure, a besoin d’un miroir où il voit son corps. Donc, l’atome, lui,  considère le physicien comme le miroir où il se reflète afin de se connaître en totalité. L’homme comprend une partie de ses pensées et de ses perceptions, mais il ne voit pas son corps entier. L’atome est dans la même « situation » – d’où l’urgence de se refléter à travers une conscience extérieure.

Ce qui échappe à ce paradoxe, mais en même temps l’anime, c’est que tant l’intérieur comme l’extérieur de l’atome, et l’intérieur comme l’extérieur de l’homme ont été créés par la même Conscience Cosmique. Ainsi, la Conscience Universelle connaît toutes les particularités de l’atome et de l’être humain. Et ce que l’homme peut connaître provient de cette Conscience Cosmique (Dieu le Père).

Parmi ceux qui ont eu de graves problèmes théoriques dans le développement de cette hypothèse de l’électron conscient, se trouvait Louis de Broglie, physicien français qui a proposé en 1923 le modèle de l’onde-corpuscule. Un électron ou toute autre particule en mouvement peut agir à la fois comme un corps matériel ou comme une énergie. Les recherches ont confirmé la validité de cette idée grâce à laquelle la science a fait un grand pas en avant dans la tentative d’unifier le principe matériel avec celui énergétique, immatériel. Mais qu’est-ce qui provoque un électron à choisir de se comporter comme de la matière ou de l’énergie ? Il existe diverses situations dans lesquelles les phénomènes physiques sont inexplicables et la théorie de Louis De Broglie ne discerne qu’en partie ces « anomalies ».

Plusieurs expériences ultérieures ont montré que dans des situations similaires de l’environnement et d’expérimentation les particules ne se comportent pas de la même manière. Les physiciens ont montré que le phénomène existe. Mais qu’est-ce qui fait apparaître ces « anomalies » de comportement des particules ? C’est seulement en 1969 que la Gnose de Princeton a donné une réponse, du moins en théorie : chaque particule du Macrocosme a une forme d’intelligence et c’est cette forme d’intelligence qui anime la matière et la modèle.

La Science est prête, la Vérité apparaît

 
Des découvertes scientifiques marquantes ont révélé au fil du temps les grandes vérités. D’autre part, ces dernières décennies la capacité du psychisme humain à assimiler et interpréter de plus en plus d’information a augmenté. Y a-t-il un point final pour le mirage de la connaissance ? Le Yoga dit que la suprême connaissance implique l’absorption du mental dans la réalité transcendante éternelle de Dieu. Quand le disciple est prêt, alors le guide spirituel, Dieu le Père, se révèle à lui. Est-ce que la science aura la même fin heureuse ?

Au fil du temps, les scientifiques ont reçu de nombreuses preuves sur l’existence des phénomènes de synchronicité, de résonance, de transmutation de l’énergie, mais peu ont accepté la profondeur des corrélations découlant de ces phénomènes. Ceux qui ont regardé vers l’avant et qui ont compris la grande danse cosmique sont ceux qui contemplent l’ensemble en toute humilité et dans la joie perpétuelle, comme un mystère immense du Créateur. Par adoration intérieure, solitaire, la connaissance a porté ses fruits qui nourrissent maintenant de nouvelles générations qui ont la chance de connaître Dieu par la science.

La Gnose de Princeton a eu un large écho et de nombreux chercheurs déclarent à présent ouvertement leur orientation spirituelle. Il est possible que la science du  future soit l’alchimie moderne par laquelle l’homme cherche assidûment à accéder au vide transcendant divin. Mais les anciennes écoles initiatiques soulignent que l’intelligence seule est impuissante. Seul l’amour et l’humilité permettent à l’esprit humain la connaissance totale des lois cosmiques. Ce n’est qu’ainsi que l’homme permet à Dieu de semer dans son cœur la vérité indéniable de son existence éternelle.

En effet, de nombreux scientifiques parlent de l’état de profond émerveillement et du sentiment que par toutes leurs recherches, ils participent à quelque chose de miraculeux. Pouvons-nous en voir une forme extatique de l’adoration de Dieu ?

 

yogaesoteric
2016

Also available in: Română English

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