Elles pensent ! Révélations sur l’intelligence des plantes

 

Douées de mémoire, capables de prendre des décisions et même d’apprendre : les plantes démontrent des capacités cognitives exceptionnelles. Comment ? Elles sont tout entières leur propre cerveau. Notre relation au monde végétal vient d’entrer dans une autre dimension.

A quoi pense une rose, une fougère, un champignon, la mousse, un peuplier, un grand chêne ? Drôle de question, a priori. Déroutante même : imaginez-vous à la place de n’importe lequel de ces êtres, qui, s’ils sont bien vivants, n’ont pas de jambes pour se déplacer, pas de bras à étendre, pas d’yeux pour voir, pas de nez pour sentir, pas de bouche pour manger… Par dessus tout, ils n’ont même pas de cerveau !

Cloués au sol, les végétaux ont une vie tellement contrainte et sédentaire qu’elle semble borné. Que font-ils d’autre que pousser et faner au gré de la lumière qu’ils absorbent ? Quelle pensée pourraient-ils seulement avoir ? Sauf que les apparences sont trompeuses ! Depuis peu, des botanistes d’un nouveau genre découvrent non seulement que les plantes font preuve d’intelligence, mais mettent aussi au jour les racines cognitives de celle-ci. Contribuant à poser les bases d’un nouveau domaine scientifique en pleine expansion : la cognition végétale.

Le chercheur italien Stefano Mancuso, qui a cosigné en 2006 l’un des articles fondateurs de cette approche, se réjouit : « Il y a eu beaucoup de travaux publiés ces dernières années sur l’intelligence des plantes et sur leur capacité à traiter une grande quantité d’informations liées à leur environnement. Il y a d’ailleurs de plus en plus de jeunes biologistes, mais aussi des physiciens et des informaticiens, qui s’y intéressent. »

Darwin avait une définition large de l’intelligence

Dès sa parution, l’article en question a suscité de vives réactions. Cela avait-il un sens de parler de « neurobiologie végétale » et d’attribuer de l’intelligence à un brin d’herbe ? Trente-six scientifiques étaient alors montés au créneau pour critiquer l’usage à leurs yeux sacrilège d’une telle analogie, qui semblait plaquer sur le règne végétal une notion propre au règne animal. « Nous invitons les tenants de la neurobiologie végétale à retrouver le sens critique et à fonder ce concept sur des bases intellectuelles rigoureuses », concluaient-ils sèchement dans leur tribune.

Comme souvent lorsqu’il y a malentendu, encore fallait-il s’entendre sur les mots. A commencer par cette notion d’intelligence. « J’ai moi-même changé d’avis sur la question, reconnaît Francis Hallé, défenseur émérite de la dignité de nos cousines vertes et un temps réticent à utiliser ce mot pour en parler. Je m’en tenais alors, fidèle à mon éducation, à la stricte définition du dictionnaire. Mais l’homme est par trop juge et partie dans cette définition. J’ai donc renoué avec une définition plus large de l’intelligence, qu’usait d’ailleurs déjà Charles Darwin. » Pour le fondateur de la théorie de l’évolution, être intelligent, c’est avant tout agir intelligemment, sans présupposer les moyens par lesquels cette action est réalisée.

Une multitude de comportements intelligents dans le monde végétal :
• Communication ;
• Proprioception ;
• Coopération ;
• Sociabilité ;
• Lucidité ;
• Entraide ;
• Mémoire ;
• Anticipation.

 

yogaesoteric
16 mars 2018

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