La « guerre civile » aux États-Unis n’avait aucun rapport avec l’esclavage

 

Comment en est-on arrivé à la conclusion que le Sud avait combattu pour maintenir l’esclavage alors que le Nord ne se battait pas pour son abolition ? Deux jours avant l’investiture de Lincoln en tant que 16ème président, le Congrès, composé uniquement des États du Nord, a adopté avec une majorité écrasante le 2 mars 1861, l’amendement Corwin qui accordait une protection constitutionnelle à l’esclavage. Lincoln a approuvé l’amendement dans son discours inaugural en disant: « Je n’ai aucune objection à ce qu’il soit immédiatement applicable et irrévocable ».

C’était clair que le Nord n’était pas prêt à partir en guerre pour mettre fin à l’esclavage au moment où, à la veille de la guerre, le Congrès américain et le futur président étaient sur le point de rendre inconstitutionnel l’abolition de l’esclavage. On a ici la preuve totale et absolue que le Nord voulait bien plus le maintien du Sud dans l’Union que l’abolition de l’esclavage.

Si la vraie préoccupation du Sud était de maintenir l’esclavage, le Sud n’aurait pas refusé la protection constitutionnelle de l’esclavage qui venait de leur être offerte sur un plat d’argent par le Congrès et le Président. De toute évidence, pour le Sud, le problème n’était pas l’esclavage.

Le véritable problème entre le Nord et le Sud ne pouvait pas être réglé sur la base d’arrangements sur l’esclavage. La vraie question était économique, comme l’ont démontré DiLorenzo, Charles Beard et d’autres historiens. Le Nord a proposé de préserver l’esclavage de manière irrévocable, mais le Nord n’a pas envisagé d’abandonner les tarifs élevés et la politique économique que le Sud considérait comme hostile à ses intérêts.

Evoquer l’esclavage comme cause de la guerre a été la manière dont les historiens officiels du Nord ont utilisé la morale pour couvrir une agression claire de Lincoln et les crimes de guerre de ses généraux. Diaboliser l’ennemi sous l’angle moral travaille pour le vainqueur. Et c’est toujours le cas. On voit dans la destruction des statues une détermination à renvoyer les symboles restants de la Confédération dans le trou de la mémoire.

A présent, des imbéciles ignorants, entièrement lobotomisés par la politique Identitaire, exigent l’élimination des monuments consacrés à Robert E. Lee, un présumé raciste, contre lequel ils expriment une violente haine. Il y a là un immense paradoxe. Robert E. Lee a été la première personne à avoir commandé les armées de l’Union. Comment un « raciste du Sud » a-t-il pu avoir le commandement de l’armée de l’Union si l’Union partait en guerre pour libérer les esclaves noirs ?

La Virginie n’a fait sécession que le 17 avril 1861, deux jours après que Lincoln ait mobilisé des troupes pour envahir le Sud.

Il doit certainement y avoir un lien quelque part dans des éléments auxquels les historiens officiels malhonnêtes peuvent se raccrocher pour tenter d’expliquer que la guerre portait sur l’esclavage, mais ce ne sera pas facile. Seule une petite minorité de Sudistes possédait des esclaves. Les esclaves ont été amenés dans le Nouveau Monde par les Européens comme force de travail longtemps avant l’existence des États-Unis et des États du Sud, pour que les terres abondantes puissent être exploitées. Car l’esclavage dans le Sud était une institution héréditaire antérieure aux états du Sud. Les journaux et les lettres des soldats qui se battent pour la Confédération et ceux qui se battent pour l’Union ne fournissent aucune preuve que les soldats se battaient pour ou contre l’esclavage. L’historien de Princeton, lauréat du prix Pulitzer, lauréat du prix Lincoln, président de l’American Historical Association et membre du comité de rédaction de Encyclopedia Britannica, James M. McPherson, dans son livre basé sur la correspondance de mille soldats des deux côtés What They Fought For, 1861-1865, rapporte qu’ils se sont battus à cause de deux interprétations différentes de la Constitution.

En ce qui concerne la Proclamation de l’émancipation, du côté de l’Union, les officiers de l’armée craignaient des désertions au sein des troupes de l’Union si la Proclamation de l’émancipation leur donnait l’impression qu’ils étaient tués et mutilés pour la cause des noirs. C’est pourquoi Lincoln avait souligné que la proclamation était une « mesure de guerre » pour provoquer une rébellion d’esclaves à l’intérieur qui allait faire sortir les troupes du Sud de la ligne de front.

Si on y regarde de plus près, nous pouvons trouver une argumentation bidon dans la Déclaration de la Caroline du Sud des Causes de la Sécession (20 décembre 1860) si on ne tient pas compte du raisonnement du document. L’élection de Lincoln a empêché la Caroline du Sud de se séparer. Au cours de sa campagne présidentielle, Lincoln a utilisé la rhétorique visant le vote abolitionniste. (Les abolitionnistes ont voulu que l’esclavage soit aboli pour des raisons morales, bien qu’il soit parfois difficile de voir de la morale dans l’expression de leur haine, mais ils n’ont jamais contrôlé le gouvernement.)

La Caroline du Sud a vu dans la rhétorique électorale de Lincoln l’intention de violer la Constitution des États-Unis, qui était une entente volontaire reconnaissant chaque État comme un État libre et indépendant. Après avoir fourni une histoire qui soutenait la position de la Caroline du Sud, le document indiquait que pour supprimer tous les doutes sur la souveraineté des États, « un amendement avait été ajouté selon lequel les pouvoirs non délégués aux États-Unis par la Constitution, ou non interdits aux États par la constitution, sont réservés aux États, respectivement, ou aux personnes ».

La Caroline du Sud a vu l’esclavage comme un prétexte utilisé par le Nord pour violer la souveraineté des États et pour centraliser davantage le pouvoir à Washington. Le document de sécession fait valoir que le Nord, qui contrôlait le gouvernement américain, avait rompu le pacte sur lequel reposait l’Union et, par conséquent, avait rendu l’Union nulle et non avenue. Par exemple, la Caroline du Sud a cité l’article 4 de la Constitution des États-Unis, qui se lit comme suit: « Nulle personne tenue de fournir un service ou un travail dans un État en vertu de ses lois qui s’enfuirait dans un autre Etat, ne peut, quelles que soient les lois ou règlements en vigueur dans ce dernier Etat, être libéré de ce service ou travail, et doit être livré, sur la demande de la partie à laquelle un tel service ou travail pourrait être dû. » Les États du Nord avaient adopté des lois qui annulaient les lois fédérales qui soutenaient cet article du pacte. Ainsi, les États du Nord ont délibérément rompu le pacte sur lequel l’union s’était formée.

L’implication évidente était que tous les aspects des droits des États protégés par le 10ème amendement pourraient désormais être violés. Et à mesure que le temps passait, la lecture de la situation en Caroline du Sud s’est vérifiée.

Le document de sécession se lit comme une défense des pouvoirs des États et non comme une défense de l’esclavage. Voici le document: http://teachingamericanhistory.org/library/document/south-carolina-declaration-of-causes-of-secession/. Lisez-le et voyez vous-mêmes.

Un historien de cour, qui est déterminé à détourner l’attention de la destruction par le Nord de la Constitution américaine et des crimes de guerre qui ont accompagné la destruction de la Constitution, aurait là un parfait exemple de la manière dont le Nord a utilisé l’esclavage en Caroline du Sud pour subvertir la Constitution. Le raisonnement de l’historien de cour est que, étant donné que la Caroline du Sud considérait que l’esclavage est une affaire à régler ultérieurement, alors l’esclavage doit avoir été la cause de la guerre.

Comme la Caroline du Sud a été la première à faire sécession, son document de sécession a probablement servi de modèle pour d’autres États. Si c’est le cas, c’est le boulevard par lequel les historiens de cour, c’est-à-dire ceux qui remplacent l’histoire réelle par une fausse histoire, transforment la guerre en guerre contre l’esclavage.

Une fois que les gens ont subi un lavage de cerveau, surtout si c’est par propagande qui sert le pouvoir, ils sont plus ou moins perdus pour toujours. Il est extrêmement difficile de les amener à la vérité. Il suffit de regarder la douleur et la souffrance infligées à l’historien David Irving pour avoir révélé la vérité documentée sur les crimes de guerre commis par les alliés contre les Allemands. Il ne fait aucun doute que ce qu’il dit est vrai, mais la vérité est inacceptable.

Il en est de même de la Guerre d’Agression du Nord. La mascarade remplaçant l’histoire a été institutionnalisée depuis 150 ans. Un mensonge institutionnalisé est très résistant à la vérité.

L’éducation s’est tellement détériorée aux États-Unis que beaucoup de gens ne peuvent plus faire la différence entre une explication et une excuse ou une justification. Aux États-Unis, la dénonciation d’un objet de haine orchestrée est une voie plus sûre pour un écrivain que l’explication. La vérité est la victime.

Cette vérité est si rare partout dans le monde occidental, c’est pourquoi l’Occident est condamné. Aux États-Unis, par exemple, la totalité de la population ignore complètement sa propre histoire.

Comme l’a dit George Orwell, la meilleure façon de détruire un peuple est de détruire son histoire.

Apparemment même les Asiatiques peuvent être des suprématistes blancs s’ils s’appellent Robert Lee. La chaine ESPN a privé d’antenne un asiatique américain nommé Robert Lee (Lee est un nom commun parmi les Asiatiques, par exemple, Bruce Lee) et l’a empêché de commenter le match de foot opposant l’Université de Virginie au collège Wiliam & Mary à Charlottesville en raison de son nom.

 

yogaesoteric
6 mars 2018

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