Rhumes, bronchites et autres infections ORL, prenez-vous de l’ail ?

 

Dans leur Dictionnaire de la santé naturelle, Corinne Lalo et Michèle Bontemps, mentionnent l’ail 55 fois ! L’ail y est conseillé comme aliment-santé ou comme remède sous diverses formes : en potion, huile essentielle, cataplasme, etc.

Et en effet, l’ail est connu depuis longtemps pour ses multiples bienfaits. Au Moyen-âge, on l’appelait même le thériaque (panacée) des paysans. Même si on réprouvait son odeur et l’haleine que l’ail pouvait donner, on savait que ce condiment hors du commun, soignait de nombreux maux. Charlemagne a recommandé à son administration de faire pousser de l’ail dans les jardins royaux et les abbayes. On retrouve cet ordre donné dans son fameux Capitulaire de Villis. Ce texte réglementaire dresse une liste des plantes médicinales à cultiver dans l’Empire. L’objectif est simple : permettre aux soldats de se soigner avec les remèdes de l’époque sur tout le territoire des carolingiens.

Et aujourd’hui ?

Il y a trois grands effets positifs de l’ail sur notre corps. L’ail :
– Tue les bactéries, les virus et les parasites.
– Joue sur le confort digestif (activité prébiotique qui tue les bactéries intestinales pathogènes sans endommager la flore intestinale).
– Fluidifie le sang et est indiqué en cas d’hypertension, pour prévenir les maladies cardiovasculaires et même pour les migraines.

Rhumes, sinusites et bronchites : pourquoi prendre de l’ail ?

L’ail est un antibiotique naturel puissant. Les scientifiques expliquent que les qualités antibactériennes et antifongiques de l’ail viennent de l’allicine. Cette substance, composée de soufre, a donné son nom à la famille des plantes à laquelle l’ail appartient. Ce sont les alliacées. On y trouve également l’oignon et le poireau. L’allicine protège l’ail des insectes, des parasites et des champignons. C’est un mécanisme naturel de défense.

L’ail présente un autre avantage. Bourrée d’antioxydants, c’est une plante de l’énergie. Elle revitalise le métabolisme grâce aux vitamines et aux minéraux qu’elle apporte.

En effet, l’ail contient :
– Des vitamines : A, B1, B2 et B6, de la vitamine C.
– Des métaux utiles pour la santé (mais dangereux en excès) : du manganèse, du fer, du cuivre, du sélénium.
– Des flavonoïdes, qui sont des antioxydants.
– Des tocophérols, ou vitamine E, qui sont aussi des antioxydants.
– Des saponines qui renforcent le dispositif antibactérien et antifongique de la plante.

L’ail est donc un impressionnant concentré de principes actifs naturels à l’effet double :
– Un effet forteresse contre les agents pathogènes extérieurs.
– Un effet vitalisant pour le métabolisme.

L’ail, aliment-santé pour soigner les troubles ORL

Pour profiter pleinement de l’effet antibiotique de l’ail, l’idéal est de le manger cru. Lorsque l’ail est pressé ou découpé, voire mâché par les dents, l’allicine est libéré. Ce composé disparaît ou perd de sa force en cas de cuisson.

Il est donc préférable de consommer l’ail cru. Cela peut être en marinade avec de l’huile d’olive ou du vinaigre par exemple. Vous pouvez également essayez un mélange d’ail et de miel. Il est aussi possible de prendre une tartine de pain au petit épeautre (pour éviter le gluten) sur laquelle vous mettrez de l’ail coupé, de l’huile d’olive et du thym.

Votre naturopathe vous conseillera peut-être d’attendre 10 minutes lorsque vous coupez votre ail cru avant de vous en servir pour votre recette ou de le manger directement. Ce lapse de temps permet à l’allicine de sortir et d’être facilement assimilable au moment où vous consommerez votre ail. Une ou deux gousses d’ail par jour devrait vous apporter une amélioration notable au bout de quelques jours.

Si vous tenez absolument à faire cuire votre ail, privilégiez une cuisson à basse température et courte (15 minutes maximum).

Enfin, si l’ail cru vous répugne, il y a d’autres modes de consommation possibles. Ils sont moins efficaces, mais restent intéressants.

Vous pouvez prendre votre ail en gélules (à voir avec votre herboriste selon le type de gélules), en poudre (1 cuillérée rase), en teinture (30 gouttes dans un verre d’eau deux fois par jour). En revanche, si vous souhaitez prendre de l’huile essentielle d’ail, méfiez-vous, ce remède pourrait être trop agressif avec votre système digestif.

Les recettes du jour

Voici deux recettes faciles à utiliser en cas de rhume ou d’infection ORL :

1. Mélange d’ail, de miel et de jus de citron :
Dans un verre d’eau, videz le jus d’un citron. Ajoutez, deux cuillères de miel et enfin votre gousse d’ail pressé. Recommencez toutes les 4 heures.

2. L’ail au vinaigre : Plongez des gousses d’ail crues dans un bocal. Remplissez-le de cidre de vinaigre non pasteurisé et/ou de tamari (la sauce soja japonaise). Laissez reposer 4 semaines dans un endroit chaud.

Filtrez le liquide. Une moitié servira pour vos vinaigrettes et marinades. Gardez l’autre moitié et versez-la dans une casserole. Ajoutez une quantité équivalente de miel. Faites chauffer à feu très doux. Remuez constamment. Lorsque miel, vinaigre et tamari sont mélangés, versez le liquide sur les gousses d’ail, restées dans le bocal.

Laissez reposer à nouveau 4 semaines. C’est prêt. Bon appétit.

L’avantage de cette recette est qu’elle permet à tout le monde de manger de l’ail. Même ceux qui souffrent habituellement de maux d’estomacs en mangeant de l’ail pourront en profiter. Cela ne change rien, en revanche, pour les allergiques.

 

yogaesoteric
6 mars 2018

Also available in: Română

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More