Jardinage : 9 bonnes raisons de faire son propre potager

 

De plus en plus de personnes redécouvrent la culture de la terre. Une tendance constatée aussi en villes. Ce retour au jardin traduit bien sûr une envie de manger sainement mais pas seulement… Voici quelques raisons de vous mettre à jardiner, et de faire pousser vos propres légumes dans votre potager. A vous de jouer !

Céréales, légumes, légumineuses, fruits… Les végétaux sont au cœur de l’alimentation. Pourtant, ils ne sont pas toujours au cœur des vies des gens : on les achète souvent machinalement, sur un marché ou sur les étals d’un supermarché, sans toujours faire attention à leur provenance, sans savoir comment ils ont poussé, quels traitements ils ont subis… En somme, sans rien connaître de leur histoire, et sans avoir participé à leur culture. Pourtant, jardiner, même peu, en essayant de faire pousser ne serait-ce que quelques herbes aromatiques et quelques légumes, n’est pas sans vertu. Voici quelques-unes des raisons de troquer son smartphone contre une binette, ou son bouquin contre un arrosoir…

Jardiner, c’est bon pour le moral

A moins de cultiver des plantes tropicales en intérieur, jardiner rime souvent avec extérieur, air frais, voire soleil. Pris dans la routine, il est parfois difficile de prendre du recul, de penser à autre chose, ou même de ne pas penser. En plus d’aérer le corps, le jardinage aère aussi l’esprit : en se focalisant sur la parcelle de terre et les plants de légumes ou de fleurs, on met de côté les soucis du boulot.

En 2016, une étude britannique menée auprès de 136 jardiniers comparés à 133 volontaires non jardiniers avait montré que la pratique hebdomadaire du jardinage améliore l’estime de soi, l’humeur, et diminue le risque de dépression ou d’anxiété. Des données également retrouvées lors d’une étude menée en plein coeur de Tokyo, signe qu’un environnement urbain ne contrebalance pas les effets du jardinage sur le moral et la santé mentale.

Jardiner, pour voir le fruit de son travail

Dans le travail ou dans la vie personnelle, par exemple lorsque l’on a un projet au long cours à mener à bien, ou que l’on fait un régime en vue de perdre du poids, les résultats sont parfois longs à apparaître. Des mois sont parfois nécessaires pour que les choses avancent, ce qui peut être décourageant. Sur ce point, le jardinage a du bon : semés à la bonne période, persil, poireaux, aubergines, tomates, mâche ou encore laitue, mettront en tout et pour tout une à deux semaines à lever. L’occasion de voir rapidement le fruit de son travail, et de booster son estime de soi. Jardiner permet en outre de retrouver un lien avec la terre, souvent perdu du fait des modes de vie citadins.

Jardiner, pour brûler des calories sans y penser

Aller chercher les outils, les gants, arroser, se baisser pour semer, bêcher ou biner… Sans que cela ne paraisse, le jardinage est une activité physique, qui a l’avantage de nous faire brûler des calories sans y penser. Si le jardinage ne peut rivaliser avec la course à pied ou encore la natation, il permet tout de même de se dépenser un peu au grand air. Bien sûr, tondre la pelouse, bêcher ou encore rentrer du bois sont des activités bien plus physiques que de planter des jacinthes, mais tout de même ! On estime que :
– une heure de désherbage permet de brûler entre 300 et 400 kilocalories, selon sa corpulence ;
– 45 minutes de taille de rosier ou 25 minutes de bêchage équivalent à au moins 150 kcal brûlées ;
– une demi-heure d’arrosage au tuyau permet de brûler 90 kcal.

Jardiner, pour retrouver le vrai goût des aliments

A moins d’acheter des fruits et légumes produits localement, et peu traités, on se retrouve souvent avec dans notre assiette, des légumes et des fruits qui n’ont plus grand chose de naturel. Cultivés sous serre, transportés et stockés en camions réfrigérés, voire par avion… Les fruits et légumes des étals de supermarché font un long périple avant d’arriver dans nos assiettes. Généralement, ils ne sont pas cueillis à maturité, mais trop tôt, pour ne pas arriver pourris sur le présentoir.

Tout cela altère leur goût, surtout s’il s’agit de fruits et légumes ayant besoin de beaucoup de soleil. Jardiner, c’est retrouver le vrai goût des aliments, puisque ceux-ci auront poussé dans la terre, exposés à de la vraie pluie et à un vrai soleil. Faire son potager permet en outre de cultiver des variétés anciennes ou peu connues, délaissées de l’agriculture intensive car pas assez productives. De quoi varier les saveurs et les couleurs !

Jardiner, pour manger bio

On ne compte plus les études scientifiques montrant les dangers des pesticides pour la santé, ou les analyses des magazines de consommation indiquant quelles variétés de fruits et légumes sont les plus contaminées. En conséquence, l’agriculture biologique a le vent en poupe, et de plus en plus de consommateurs mettent du bio dans leur panier. Seulement voilà, manger bio peut paraître contraignant, ou onéreux. Acheter des produits bios demande aussi une certaine confiance dans le label, que tous les consommateurs n’ont pas.

Aussi, cultiver ses propres légumes est un moyen simple de s’assurer que l’on mange des produits sains. Engrais « maison », fumier du voisin, compost, ou produits compatibles avec l’agriculture biologique vendus en jardinerie… Les astuces ne manquent pas pour parvenir à cultiver quelques légumes sans pesticides. A moins de vouloir nourrir tout un régiment, ou de conditions climatiques fortement défavorables, vous obtiendrez sans peine une quantité de légumes tout à fait respectable.

Jardiner, c’est bon pour la planète

Même s’ils sont cultivés en France, carottes, concombres, pommes de terre ou encore poireaux et chou-fleur, parcourent plusieurs dizaines de kilomètres avant qu’on ne les achète. Jardiner demeure donc l’un des moyens de diminuer son empreinte écologique, puisque les légumes poussent à quelques mètres de chez vous. Comme tous les végétaux, les plantes de votre jardin ou même de votre jardinière du balcon consomment du dioxyde de carbone (CO2) et rejettent de l’oxygène, ce qui permet de limiter les effets du réchauffement climatique. A petite échelle, cultiver votre potager vous permet de « compenser carbone », c’est-à-dire de compenser en petite partie vos activités négatives pour le climat (prendre la voiture, prendre un bain, surchauffer son logement etc.). Certes, à l’échelle d’un rang de persil, ça ne fait pas beaucoup, mais c’est déjà ça !

Jardiner, pour sentir et se souvenir

Les odeurs des herbes aromatiques, le bruit du vent dans les feuillages, le chant des oiseaux, la texture de la terre, la douceur d’une feuille de menthe, les couleurs des tomates, le goût des mirabelles… Dans un jardin, les cinq sens sont en éveil, si tant est qu’on y soit attentif. Pour les petits comme pour les grands, se balader dans un jardin, et y prendre part en travaillant la terre et en récoltant ses fruits, permet de reconnecter avec tous ses sens, de les découvrir ou de les redécouvrir.

Des plus en plus d’établissements accueillant des personnes âgées, parfois atteintes de la maladie d’Alzheimer, développent des jardins thérapeutiques. En effet, pour les personnes âgées dont la mémoire défaille, jardiner permet souvent de faire resurgir des souvenirs enfouis, justement grâce aux sens en éveil. A la manière de la madeleine de Proust, sentir une odeur ou effectuer une tâche au jardin peut ramener quelques années en arrière, lorsque l’on cultivait son propre jardin, ou que l’on exerçait un métier en lien avec la terre. Selon les connaissances scientifiques actuelles, l’odorat serait un sens plus évocateur de souvenir que les autres : contrairement aux autres systèmes sensoriels, le système olfactif est en connexion directe avec l’amygdale, la partie du cerveau liée aux émotions et à la mémoire.

Jardiner, pour cultiver sa créativité

Planter, désherber, arroser, semer peuvent paraître des activités répétitives et rébarbatives. Pourtant, elles laissent une belle part de créativité aux jardiniers. Dessiner un parterre de fleurs, varier les types et les couleurs de tomates, disposer les aromates de façon harmonieuse… Chacun a le loisir d’aménager son jardin comme il l’entend, de choisir les plantes et les fleurs qu’il souhaite voir s’y épanouir. Sans parler de sculpter un petit buis en forme de cœur, d’écureuil, de trèfle, etc. Les possibilités sont multiples. De quoi laisser parler l’artiste qui sommeille en nous, et que l’on a parfois brimé, faute de temps ou d’occasions.

Jardiner, pour partager

Se mettre au jardinage implique forcément de se poser quelques questions (quand planter, arroser, récolter ? Y a-t-il des astuces pour limiter les maladies ? etc.), et d’en chercher les réponses. Le jardinier en herbe va donc inévitablement devoir chercher conseil auprès de son voisin, de sa famille, de ses amis, sur des forums, dans des boutiques… Jardiner, c’est échanger son savoir-faire et son expérience avec les autres, car cette activité a tout d’une science expérimentale. On essaie une année, on voit le résultat, puis on ajuste l’année suivante. On avance d’échecs en succès, d’erreurs en réussites. Et on écoute les anciens et les initiés, qui en savent plus que nous ! Puis vient le temps de la récolte, et du partage de celle-ci avec ses proches. On le voit dans les grandes villes où fleurissent des initiatives de jardins partagés et ouvriers, et de nouveaux modèles d’agriculture urbaine : le jardinage recrée du lien social dans les quartiers, de quoi amener chacun à rencontrer du monde, et à contrer l’anonymat et la solitude des grandes villes.

 

yogaesoteric
11 novembre 2018

 

Also available in: English

Leave A Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More