Dentisterie holistique : dangers du mercure et des métaux dentaires

Largement médiatisée par de nombreuses polémiques, la toxicité du plombage au mercure ou amalgame dentaire est aujourd’hui bien connue. On aurait tort de croire cependant, que le plombage est le seul matériau potentiellement nocif pour la santé. Au contraire, il doit être considéré comme représentatif des problèmes posés par l’ensemble des métaux employés en dentisterie.

Un matériau inadapté

Bien qu’il présente de grands avantages (facilité d’emploi, qualités mécaniques, précision), le métal, quelle qu’en soit la nature, n’est pas fait pour séjourner en bouche.

 

Pourquoi ? Le problème vient de la salive qui baigne le milieu buccal en permanence et donc toutes les obturations ou prothèses en métal qui y sont placées (couronnes, bridges, etc.). En effet, sa richesse en ions fait de la salive un milieu corrosif pour le métal, un peu comme l’eau de mer de composition proche.

Lors de la réaction électrochimique de corrosion, d’infimes particules (ions métalliques) sont arrachées au métal oxydé. En même temps sont produits des courants électriques appelés électrogalvanisme buccal dont l’intensité peut atteindre plusieurs centaines de millivolts. Le flux de micro-particules métalliques résultant de l’oxydation, diffuse dans les tissus proches (dent, gencive, os, fibres nerveuses) et se retrouve mêlé à la salive, puis ingéré.

C’est ainsi que les porteurs de restaurations en métal sont exposés à une intoxication chronique, particulièrement nocive car permanente et venant de l’intérieur même du corps.

Mélange de métaux

Bien que certains métaux soient plus réactifs que d’autres, tous les métaux s’oxydent au contact de la salive. Même le titane des implants, pourtant réputé neutre, réagit en présence d’autres métaux. Car là est la clé du problème : c’est la coexistance en bouche de métaux de natures différentes qui est problématique.

S’il était possible de n’utiliser qu’un seul métal, le problème ne se poserait pas. Mais en pratique, c’est impossible. Le matériau appelé plombage se compose de cinq métaux différents: mercure et aussi argent, cuivre, étain et zinc. De même, ce qu’il est convenu d’appeler « or » est un alliage de différents métaux (argent, palladium, platine, etc.). Selon la proportion d’or présente dans l’alliage, on parle d’or jaune (forte teneur en en or) ou d’or blanc (faible teneur en or). Même le titane n’existe pas sous forme pure mais sous forme d’un alliage appelé « titane allié » qui contient, entre autres, de l’aluminium.

Au total, il existe pas moins de mille alliages différents selon la nature et les proportions des métaux employés dans les couronnes, les implants, les fils orthodontiques. Plus il y a de métaux différents, plus la corrosion est intense et plus les perturbations qui en résultent sont importantes.

Conséquences sur la santé

Tout métal, y compris l’or ou le titane, pourtant réputés bien tolérés, peut provoquer des réactions d’allergie ou d’intolérance chez les personnes sensibles, perturbant le système immunitaire et favorisant les maladies auto-immunes. Les métaux dentaires sont impliqués dans de nombreux troubles aux causes souvent inexpliquées par la médecine : maladies de peau (psoriasis, eczéma), maladies auto-immunes (sclérose en plaques, thyroïdite, maladie de Sjögren), désordres gastro-intestinaux, syndrome de fatigue chronique, arthrite rhumatoïde, sclérose latérale amyotrophique.

Il y a en outre de fortes suspicions que le plombage soit impliqué dans la maladie d’Alzheimer. En effet, le mercure, ainsi que l’étain et le zinc composant le plombage, sont reconnus comme étant des toxiques de la cellule nerveuse. De plus, les micro-courants électriques produits par oxydation parasitent le fonctionnement du cerveau, basé sur des échanges électriques.

En cancérologie, des biopsies de tumeurs malignes du sein ont révélé des taux élevés de métaux lourds (fer, nickel, chrome, zinc, cadmium, mercure, plomb). Ceci est d’autant plus inquiétant que des métaux couramment employés en art dentaire comme le nickel et ses alliages, ainsi que le cobalt, ont été classés par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) dans la catégorie des « cancérogènes possibles pour l’être humain ».

Principe de précaution

L’idéal serait de pouvoir se passer du métal. Depuis quelques années, des solutions alternatives de qualité sont développées par l’industrie. Lorsqu’il est inséré dans de bonnes conditions et que ses indications sont bien posées, le composite représente une alternative satisfaisante à l’amalgame.

Attention cependant, car le composite n’est pas adapté à tous les cas et montre ses limites quand la carie est étendue ou profonde. Il est alors préférable de recourir à un inlay en céramique ou en résine cuite (obturation réalisée par le prothésiste à partir d’une empreinte), plus résistant que le composite qui risque de s’infiltrer ou de se fracturer.

En prothèse dentaire, on peut aujourd’hui réaliser des implants, des couronnes et des bridges en zircone, une céramique très solide, mieux tolérée que le métal. Reste que dans certains cas, pour des raisons techniques, le recours au métal s’avère incontournable. Il est alors indispensable de conserver le même alliage pour l’ensemble des travaux. Le nom et la composition de l’alliage doivent être soigneusement consignés dans le dossier dentaire afin de permettre un suivi, même en cas de changement de dentiste.

Il est recommandé, surtout si on a un terrain allergique, de faire tester l’alliage préalablement à sa pose. Dans tous les cas il est recommandé d’éviter les alliages contenant du nickel.

yogaesoteric

7 février 2018

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