Les États-Unis fournissent une aide militaire à 73 % des dictatures dans le monde (2)

Lisez la première partie de cet article

Étape 2 : Déterminer laquelle des dictatures du monde a reçu une formation militaire ou un entraînement aux armes financés par les États-Unis, un financement des armements militaires ou la vente autorisée d’armes militaires des États-Unis en 2015.


Pour cette étape, il faut avoir recours à quatre sources, dont les deux premières ont nécessité des fouilles considérables pour les localiser :

A. « Foreign Military Training in Fiscal Years 2015 and 2016 Volume I and Volume II (Country Training Activities), » US Department of Defense and US Department of State Joint Report to Congress.

Il s’agit du rapport annuel exigé par l’article 656 de la Foreign Assistance Act (FAA) de 1961, tel que modifié (22 U. S. C. § 2416), et l’article 652 de la Consolidated Appropriations Act, 2008 (P. L. 110-161), qui exige « un rapport sur toute la formation militaire fournie au personnel militaire étranger par le Département de la défense et le Département d’État au cours de l’exercice précédent et sur toute la formation proposée pour l’exercice en cours ».

Le présent rapport fournit des données sur les dépenses étatsuniennes consacrées aux programmes d’entraînement militaire dans le cadre du Programme des ventes militaires à l’étranger (FMS), des subventions pour le financement militaire à l’étranger (FMF), du Programme international d’instruction et d’entraînement militaires (IFEM), du Programme mondial de formation et d’équipement (GT&E) en vertu de l’article 2282, du Programme de formation des pilotes de l’Aviation (ALP) et du Programme de réduction de l’aide étrangère (FAA), qui autorise le président à diriger le retrait des articles, services et formations militaires. Ces dépenses sont énumérées par pays bénéficiaire, de manière assez détaillée. Aux fins de la présente étude, sont incluses les dépenses engagées dans le cadre de ces programmes à titre d’entraînement militaire financé par les États-Unis.

Le rapport fournit également des données sur les dépenses étatsuniennes consacrées aux stupéfiants et à l’application de la loi, aux opérations de paix dans le monde, aux centres d’études sur la sécurité, à l’interdiction des drogues et aux activités de lutte contre la drogue, à l’aide au déminage, aux interventions en cas de catastrophe, à la formation antiterroriste non mortelle et à d’autres programmes. Il est certainement plus que possible que l’aide des États-Unis dans le cadre de ces programmes puisse jouer un rôle dans la fourniture d’une aide militaire de facto aux pays bénéficiaires, mais je fais preuve de prudence.

Le rapport décrit le programme des EIPMF comme incluant des participants civils, y compris une formation sur « des éléments de la démocratie étatsunienne tels que le système judiciaire, la surveillance législative, la liberté d’expression, les questions d’égalité et l’engagement envers les droits de la personne ». On pourrait donc critiquer mon inclusion de la formation des EIPMF, parce qu’elle forme effectivement des civils et des soldats étrangers aux valeurs démocratiques et anti-dictatrices. Toutefois, le programme des EIPMF est sans doute appelé formation et éducation « militaire » pour une raison quelconque. Il forme les étudiants à « une meilleure compréhension des questions de sécurité et des moyens d’y faire face », et offre « une formation qui accroît les capacités des forces militaires des pays participants à appuyer les opérations combinées et l’inter-opérabilité avec les forces des États-Unis ». Par conséquent, il est juste de considérer les EIPMF comme une forme d’aide militaire, tout en reconnaissant qu’il est possible qu’elles jouent parfois un rôle pro-démocratique.


B. Département d’État des États-Unis, « Congressional Budget Justification FOREIGN ASSISTANCE SUMMARY TABLES, Fiscal Year 2017. »

Le tableau 3a de la présente publication présente les affectations réelles pour l’exercice financier des programmes d’aide à l’étranger, par pays et par compte, y compris les deux programmes qui nous intéressent ici, soit le financement militaire étranger et les EIPMF. À cet égard, il s’agit d’une certaine duplication de la source précédente, mais j’ai examiné cette question comme une vérification.

C. Department of Defense Security Cooperation Agency (DSCA), Financial Policy and Analysis Business Operations, « Foreign Military Sales, Foreign Military Construction Sales And Other Security Cooperation Historical Facts as of September 30,2015. »

Cette source fournit la valeur monétaire totale des articles et services militaires vendus aux gouvernements étrangers pour l’AF 2015, y compris la valeur des accords pour les livraisons futures et la valeur des livraisons réelles, fournis dans le tableau ci-dessous. Il comprend également d’autres données sur le financement militaire étranger (crédits ou subventions) accordé aux gouvernements étrangers et fournit une autre source sur la formation aux EIPMF.

D. Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), « Transfer of major conventional weapons: tried by recipient. Il s’occupe des livraisons ou des commandes pour les années 2015 à 2016. »

Le SIPRI fournit un outil interactif qui permet à l’utilisateur de générer une liste des principaux transferts d’armes par fournisseur, par bénéficiaire ou par destinataire, et par année. Bien qu’il ne compte que les transferts « importants » d’armes classiques, cette question a été examinée pour vérifier l’exactitude du tableau. Il a essentiellement confirmé l’exactitude du rapport de l’ASSC, mais il y a eu quelques anomalies possibles. Par exemple, la DSCA ne fait état que de ventes militaires en Ouganda pour un montant de 8.000 $ en 2015, mais le SIPRI signale le transfert de 10 véhicules blindés RG-33, de deux avions de transport léger Cessna-208 Caravan et de 15 véhicules blindés Cougar en 2015. L’écart peut être attribuable à la différence de trois mois entre l’exercice 2015 et l’année civile 2105, à des méthodes différentes de datation du transfert, à des différences d’évaluation ou à un facteur inconnu.

Étape 3: Générer les graphiques
  Soutien des États-Unis aux dictatures du monde, Exercice financier 2015.

La première colonne du tableau ci-dessous énumère les 49 pays classés par Freedom House comme dictatoriaux. La deuxième colonne montre les pays qui ont reçu une certaine formation militaire des États-Unis au cours de l’exercice 2015, en s’appuyant principalement sur la source B, mais aussi en vérifiant la source C. La troisième colonne indique les pays qui ont reçu un accord pour les ventes ou transferts militaires futurs des États-Unis au cours de l’exercice 2015, avec la valeur en dollars des articles militaires énumérés, en se basant sur la source C, mais aussi en vérifiant la source D. La quatrième colonne indique les pays qui ont reçu une livraison effective d’articles militaires des États-Unis au cours de l’exercice 2015.

yogaesoteric
17 octobre 2017

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