Notre libre arbitre est-il «libre»?

par Cristian Ion

Dieu nous a doté de ce don (le libre arbitre). Mais cette liberté n’est pas absolue, de même que dans la société non plus nous ne disposons pas d’une liberté sans limites. Dans la société nous n’avons pas le droit de léser la liberté des autres par nos actions. Autrement dit, nous bénéficions d’une liberté limitée par le respect de certaines règles que la société a établies, pour qu’elle fonctionne comme un tout organique, comme un système.
 
Tout élément de ce système est important. Un changement dans l’état d’un élément agit sur le système tout entier. Par exemple, si nous apprenons à travers les mass-média que le droit fondamental d’un homme a été violé – disons le droit à la vie – tout le monde est profondément indigné. Nous nous identifions presque avec la personne en question, à son drame. Nous sentons que ce qui lui est arrivé, peut nous arriver aussi un jour. Par conséquent, si la société n’intervient pas par ses institutions pour remédier à la situation, nous nous sentons obligé de protester, de sortir dans la rue, de manifester notre désaccord. Nous essayons de réparer une anomalie apparue dans ce système. Mais, malheureusement, cette réaction normale n’est pas rencontrée chez tous les gens, beaucoup d’entre eux sont indifférents aux souffrances des autres et pour cette raison, le système entier doit souffrir.

Toujours ainsi, à la base de la construction de l’Univers se trouve toute une série de lois promues par l’Être Suprême. Nous avons de la liberté de “mouvement” (donc libre arbitre), mais dans les limites imposées par les lois divines. Si nous violons une loi, nous devons en supporter les conséquences.

Si nous sautons d’un arbre élévé, l’imprudence peut nous coûter cher. Nous pouvons nous faire mal en tombant et même nous fracturer une jambe. Est-ce que nous allons nous fâcher dans ce cas vis à vis de quelqu’un. Il serait absurde de nous fâcher contre la gravitation. Nous ne pouvons que nous fâcher vis à vis de nous-mêmes, parce que nous avons prouvé notre sottise.

Malheureusement, il n’en va  pas de même si nous sommes confrontés à une grave maladie ou une situation difficile de la vie. Si nous ne sommes pas croyants, nous disons que “la vie est injuste”. Si nous sommes croyants nous disons que Dieu ne nous aime pas suffisamment et nous nous révoltons contre la Divinité, nous sentons qu’Il n’a pas été juste avec nous. Pourquoi réagissons-nous ainsi ? Parce le sens caché de ce qui nous arrive nous échappe . Nous ne réalisons pas que cette situation difficile de notre vie a une cause. Nous ne connaissons pas quel est le but, la finalité. Nous ne voyons pas le fait que le mal est en fait en nous, non pas à l’extérieur de nous.

En respectant les lois divines nous éliminons graduellement la souffrance de notre vie. Pour les respecter, nous devons les connaître et surtout comprendre leur nécessité. Les voies spirituelles authentiques nous apprennent à vivre en accord avec les lois divines. La loi du karma et celle du libre arbitre – une fois conscientisées – nous montreront que le monde où nous vivons est juste et que l’Être Suprême est l’essence de la justice et de la vérité.

La mesure (le degré) dans laquelle un être peut engrener son libre arbitre dépend de son karma et ce que Bouddha a dit est significatif dans ce sens: “le pouvoir de compréhension et d’action dépend directement du karma de chacun”. Ainsi, plus le karma global d’un être est meilleur, plus le nombre des possibilités de choisir augmente à chaque instant, parmi celles-ci se trouvant plusieurs variantes qui conduisent au résultat envisagé, et pour cette raison, plus le pouvoir de compréhension et d’action de l’être est grand. Moins le karma de l’être est bon, plus le nombre des variantes auxquelles il a accès est réduit pour chaque choix et souvent, parmi les variantes accessibles il est possible qu’aucune d’entre elles ne soit facile et harmonieuse, de nature à permettre à l’être de ne pas souffrir. Dans un tel cas aussi, le pouvoir de compréhension et d’action sont beaucoup diminués.

Pour l’atteinte de l’état de totale liberté nous devons être capables de dépasser les frontières de notre univers limité et conditionné. Ce dépassement essentiel se traduit, en fait, par la translation de notre niveau limité de conscience (de la sphère de l’ego), à la sphère suprême des valeurs essentielles, éternelles, infinies et parfaitement libres.

Pratiquement, lorsque nous engrenons le libre arbitre, nous modifions à ce moment la résultante des forces et des tendances qui agissent sur nous et, que nous le croyons ou non, notre vie change de direction et de sens. Bien que ce soit difficile jamais de la vie, nous ne devons oublier que:

1. Tout ce qui nous se passe a un sens dans le cadre de l’harmonie universelle et le but est d’apprendre une certaine leçon. L’un des principes naturels formulés par Newton affirme que “la nature ne travaille jamais en vain.”

2. En même temps avec chaque essai et épreuve Dieu nous a aussi donné le pouvoir de le dépasser. Dieu n’est pas cruel et injuste et Il ne nous donne jamais plus que nous pouvons porter. Pour cette raison les difficultés de la vie ne peuvent pas excuser notre impuissance. “Le sort est l’excuse des faibles et l’œuvre des puissants ”, avait dit Nicolae Titulescu.

3. Le destin n’est pas ce qui se passe dans notre vie, mais la façon dont nous choisissons de réagir à ce que se passe dans notre vie et tout ce qui n’arrive pas nous détruire, nous rend encore plus puissants.

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yogaesoteric

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